11/08/2025
La rhinoplastie de préservation change la façon d’aborder la chirurgie du nez. Plutôt que de casser, on préserve la dorsale (la ligne du dos du nez) et on remodèle les structures de manière douce. Résultat ? Un profil plus naturel, des irrégularités réduites et, souvent, une récupération plus confortable. Voici comment ça marche, pour qui c’est indiqué, et ce que vous pouvez en attendre.
La philosophie est simple : conserver ce qui est beau, corriger ce qui gêne.
Au lieu de retirer la bosse puis de reconstruire, la dorsale ostéo-cartilagineuse est maintenue. Le chirurgien ajuste les fondations du nez pour faire descendre l’ensemble du pont nasal d’un bloc. On garde ainsi les lignes esthétiques et les réflexions de lumière naturelles.
Préserver la ligne dorsale et son caractère.
Diminuer la bosse sans l’enlever directement.
Éviter la sur-correction et l’aspect “chirurgical”.
Limiter les greffes et les irrégularités post-opératoires.
Le cœur de la rhinoplastie de préservation repose sur deux familles de gestes. Le choix dépend de l’anatomie et de l’amplitude de correction souhaitée.
On abaisse l’arête nasale en “poussant” le complexe ostéo-cartilagineux vers le bas.
Les os propres et le septum sont finement ajustés.
Indiquée pour des bosses modérées avec ossature équilibrée.
On retire de petites bandes osseuses latérales, puis on laisse descendre la dorsale (effet “let-down”).
Offre de la place pour des corrections plus importantes.
Intéressante lorsque la bosse est marquée ou la base osseuse très large.
Dans les deux cas, l’idée est de garder la dorsale intacte et de corriger depuis la base.
Parce qu’elle respecte l’architecture d’origine. Les petites irrégularités propres à votre nez, celles qui font “vrai”, sont préservées. On évite l’arête trop droite, trop lisse, parfois perçue comme “refaite”.
Lignes de lumière conservées.
Moins de greffes camouflantes.
Réduction du risque de bords cassés ou de creux dorsaux.
Résultat évolutif mais fidèle à votre identité.
La rhinoplastie ultrasonique (piézo) s’intègre parfaitement à cette approche.
Avec des micro-vibrations, on sculpte l’os avec précision, sans traumatiser les tissus mous. Cela permet :
Des ostéotomies millimétrées.
Moins de bleus et d’œdèmes.
Un contrôle fin lors d’un push-down ou let-down.
Bosse nasale légère à marquée, avec bonne qualité de septum.
Dorsale régulière que l’on veut descendre, pas casser.
Peau fine à moyenne où chaque irrégularité serait visible.
Peau très épaisse (la définition sera plus lente).
Nez très dévié ou post-traumatique complexe.
Rhinoplastie secondaire : faisable, mais l’indication est plus technique.
Analyse du profil, des angles et de la respiration.
Photos standardisées, parfois simulation 3D.
Choix entre push-down ou let-down selon votre anatomie.
Anesthésie générale.
Ajustements du septum et des os latéraux.
Abaissement contrôlé de la dorsale.
Gestes sur la pointe si nécessaire (définition, rotation, projection).
Pansement et attelle posés en fin d’intervention.
Attelle 7 à 10 jours.
Œdème modéré, souvent moins de bleus qu’en technique classique.
Reprise sociale vers J+10 (variable).
Affinement sur 3 à 6 mois, résultat stabilisé à 12 mois.
Point clé | Préservation (push/let-down) | Approche classique |
---|---|---|
Dorsale | Conservée (profil “authentique”) | Résection + reconstruction |
Bosse | Abaissée par la base | Retirée directement |
Greffes | Moins fréquentes | Plus souvent nécessaires |
Risques d’irrégularités | Réduits | Plus probables si peau fine |
Naturel du résultat | Très élevé | Variable selon reconstruction |
Indications | Bosses, dorsales régulières | Tous cas, y compris déviations sévères |
Préserver la dorsale ne suffit pas si la pointe n’est pas cohérente.
Le chirurgien peut :
Affiner les cartilages alaires.
Soutenir la pointe (strut, columellaire).
Ajuster la rotation et la projection.
Objectif : une transition douce entre dorsale abaissée et pointe définie, sans rupture.
Un profil harmonieux, qui semble “non opéré”.
Une respiration respectée (ou améliorée si septoplastie associée).
Un nez cohérent avec le reste du visage, sans caricature.
Important : la patience est clé. La pointe dégonfle lentement, surtout si la peau est épaisse.
La rhinoplastie de préservation convient-elle à toutes les bosses ?
Pas toujours. Les très grosses bosses ou les dorsales très irrégulières nécessitent parfois une résection-reconstruction classique.
Peut-on faire une préservation en rhinoplastie secondaire ?
Oui, mais c’est plus sélectif : la structure a déjà été modifiée. L’expertise du chirurgien est déterminante.
Le résultat est-il vraiment plus naturel ?
Souvent oui, car on garde la dorsale d’origine. Les lignes de lumière restent cohérentes.
La technique est-elle compatible avec l’ultrasonique ?
Parfaitement. La rhinoplastie ultrasonique optimise la précision et limite les suites.
La rhinoplastie de préservation propose une voie moderne et respectueuse : conserver la dorsale, abaisser ce qui gêne, harmoniser la pointe. En ciblant l’essentiel, elle offre des résultats naturels, durables, et un confort post-opératoire souvent meilleur. Si vous souhaitez corriger une bosse sans perdre votre identité, cette approche mérite d’être discutée en consultation.
Le DR Martin est à votre écoute, réserver votre première consultation pour obtenir un diagnostique.